« Le Sourire de Sagamore », c’est le voyage initiatique entre réel et imaginaire, d’un président de multinationale que le doute vient ronger. Un voyage qui débute dans le matérialisme concret du pouvoir et qui s’achève avec la découverte d’une certaine vanité des choses matérielles. L’apprentissage de la liberté ?
Sagamore, homme d’affaires brillant, yuppie en pleine réussite, cocaïnomane pour le vice, est le héros d’une épopée où le vrai se mêle au surnaturel, l’irréel au réel.
Pendant ce parcours d’initiation épique, ce poème rêvé contant la métamorphose d’un homme d’aujourd’hui, Sagamore rencontre divers personnages singuliers : L’Homme qui sort quand la Dame du Monde est grosse, La Dame qui marche entre les gouttes (elle lui suggère, pour avoir moins mal aux gens, de trouver sa liberté, de vivre hors des passages trop bien cloutés) L’Homme qui cherche Grand Drôle (on apprend qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que bien des choses existent quand on y croit…)
Se détachant des exigences du pouvoir, de l’argent et de la drogue, se libérant de leurs enchaînements, il se glisse lentement dans une autre peau. Il va petit à petit vers le dépouillement, la contemplation, la paix intérieure.
Et s’il ne s’agissait plus de vouloir mettre fin mais de mettre son énergie dans la transformation…
Après la mise en scène de « Bureau National des Allogènes », j’avais envie de travailler à nouveau avec Stanislas Cotton. Et comme il est très heureusement bien vivant, je lui ai demandé un nouveau texte autour d’une thématique qui nous passionne tous deux : le voyage initiatique d’une transformation spirituelle.
J’ ai vu apparaître un beau jour un texte magnifique : « Le sourire de Sagamore »
La langue poétique de Stanislas Cotton continue à me passionner. Son point de vue sur le monde aussi avec un mélange de sérénité et de doute violent , de naïveté et d’acuité intellectuelle. Ces histoires de remise en question de l’être humain et de ses manières de vivre ensemble trouvent des résonances intimes dans le travail de la compagnie Biloxi 48 qui depuis longtemps réfléchit sur les utopies. Et l’utopie de la transformation de soi est sans aucun doute la plus grande et la plus difficile.
Sagamore y parvient et nous sommes heureux de vous raconter son histoire.
Notre travail comme metteur en scène et acteurs sera de plonger dans cet univers foisonnant et d’en restituer visuellement les richesses particulières. Ce poème rêvé est un lieu de poésie et nous voulons en trouver les équivalents scéniques.
L’entrechoquement entre la frénésie, la violence et le dépouillement, la paix intérieure sera un des axes privilégiés de notre travail.
Silence/fracas, lenteur/précipitation, recueillement/distraction…
Une histoire contemporaine avec six acteurs, des marionnettes, des moments de magie, de la pluie et des roses, de la musique tzigane,…
Humour et poésie, critique sociale et utopie sont au rendez-vous.
Christine Delmotte, metteuse en scène
Production
Un spectacle de la Compagnie Biloxi 48
Avec l’aide du Ministère de la Communauté Française et l’aide de la CoCof
Distribution
Texte : Stanislas Cotton
Avec : Cathy Boquet, Soufian El Boubsi, Luc Fonteyn, Rosario Marmol Perez, Franscesco Mormino Georges Pirlet
Mise en scène et scénographie : Christine Delmotte
Éclairages et scénographie : Nathalie Borlée
Assistanat général : Catherine Ansay
Dates de création
Du 07 novembre au 07 décembre 2002
Théâtre de la place des Martyrs