Le Sabotage Amoureux

Amélie Nothomb / Christine Delmotte-Weber

Éprouver une passion fatale pour une petite fille au cœur d’un pays mythique (la Chine de Mao, vue du quartier clos des ambassades), tandis que font rage les combats d’une guerre sans merci que se livrent les enfants de diplomates – telle est l’expérience hors du commun vécue à sept ans par l’héroïne du « Sabotage Amoureux », Amélie Nothomb. Un conte cruel à l’intrigue mouvementée et à l’écriture ironique et provocatrice.

La matière des livres d’Amélie Nothomb est prélevée dans sa vie, mais si « les faits relatés sont vrais, […] ça ne signifie pas pour autant que ce n’est pas un roman ». Dans Hygiène de l’assassin, il lui arrive aussi de se déguiser en [son] contraire : un vieux bonhomme obèse, très célèbre et mourant », pour dire tout ce qu’elle pense. Le déguisement est plus léger dans Le Sabotage amoureux : «  je n’ai même pas changé le nom des personnages » mais « c’est d’abord une écriture, donc un roman ». Un roman dont les héros sont des enfants de tous les pays âgés de 6 à 12 ans, livrés à eux-mêmes dans le monde clos du « ghetto » diplomatique. Comme tous les enfants du monde, ils jouent à la guerre, avec entrain et férocité. Du groupe d’enfants, quelques figures émergent : plus particulièrement celle de « l’éclaireur », la benjamine du groupe, la plus heureuse de tous tant qu’elle se croit centre de l’univers. Mais l’univers bascule lorsque paraît sur le champ de bataille la très belle et très cruelle Elena… A l’amour comme à la guerre, on se déclare, on s’affronte, on contre-attaque, on fait la trêve, et c’est la débâcle : le « sabotage » ! Comme dans un film de cape et d’épée, les deux intrigues (guerre et amour) s’entremêlent et progressent ensemble. Comme dans tout film d’action, les pauses narratives sont l’occasion d’un élargissement du regard sur le décor de l’action : la Chine (« épouvantable ») de la Bande des Quatre (1972-1975). Pas la Chine éternelle des estampes, la Chine communiste des « dazibaos » et des ventilateurs. Dans ce récit drôlatique et alerte, l’écriture révèle tout autant qu’elle les cache les blessures de l’écrivain comblé : « Handicapée par une enfance trop heureuse, je suis abonnée à la nostalgie » (Le Sabotage amoureux, Amélie Nothomb, Ed. Magnard).

Production

Une production de la compagnie Biloxi 48
En coproduction avec le Théâtre de la place des Martyrs et Théâtre en Liberté. Avec l’aide du Ministère de la communauté française,Direction générale de la Culture – Service Théâtre

Distribution

Texte : Améline Nothomb
Avec : Maroine Amimi, Stéphanie Blanchoud, Catherine Decrolier, Christophe Destexhe, Jessica Gazon, Ingrid Heiderscheidt  et Quentin Minon.
Adaptation, mise en scène et scénographie : Christine Delmotte-Weber
Direction technique et Éclairages : Nathalie Borlée Costumes : Cathy Peraux
Assistanat costumes : Dafni Stamatopoulos
Construction des décors et accessoires : Nicolas Spanoghe
Régie : Bruno Smit
Régie plateau : Pierre Hendrickx
Assistanat à la mise en scène : Jean-Louis Fils
Assistanat général : Anna Giolo

Dates de création

Du 12 janvier au 18 février 2011

Théâtre de la place des Martyrs

Dates de tournée

16-19 avril 2013
Eden Charleroi
25-27 avril 2013
Centre culturel de Herve
30 avril - 08 mai 2013
Centre culturel de Dinant
10-14 mai 2013
Centre culturel d'Andenne
05-06 août 2013
Festival Bruxellons
20 août 2013
Festival Bruxellons
24 août 2013
Festival Théâtre au Vert