Kou l'ahuri

Jacques Duboin

Une histoire: Kou, jeune asiatique, arrive en France en 1933, l’année de la Grande Dépression. Il doit découvrir « la nature exacte du cataclysme qui s’est abattu sur la France et l’a appauvrie d’un tiers depuis la Grande Guerre ». Un personnage lui dit que c’est la faute des vaches maigres de l’Ecriture.

Une histoire: Kou, jeune asiatique, arrive en France en 1933, l’année de la Grande Dépression. Il doit découvrir « la nature exacte du cataclysme qui s’est abattu sur la France et l’a appauvrie d’un tiers depuis la Grande Guerre ». Un personnage lui dit que c’est la faute des vaches maigres de l’Ecriture.

Kou part à la recherche des vaches maigres. Il ne les découvre pas, mais tombe en admiration devant des campagnes plantureuses et des récoltes magnifiques …

Kou est confronté aux dysfonctionnements de l’économie capitaliste de l’époque: la pauvreté au milieu de l’abondance et le paradoxe du nombre de chômeurs à côté de machines qui ne fonctionnent pas. Après de multiples découvertes, il propose une nouvelle utopie: l’abondantisme.

Nous savons tous qu’actuellement il n’y a plus de travail rémunéré en suffisance pour satisfaire à la demande de la population et cela de façon irrémédiable dans notre système capitaliste. Le progrès tel que nous le concevons, qui perfectionne chaque jour les outils de travail, ne permettra plus (et heureusement disent certains) une conception de notre mode de vie telle que nous la connaissons aujourd’hui. D’autres voies doivent s’ouvrir …

L’avenir, le futur, le jour qui vient ne peuvent pas être ce drame, ce cataclysme annoncé quotidiennement. Le chômage de plus en plus important qui s’abat sur nos populations ne doit pas empêcher que nos imaginations ne trouvent de nouvelles solutions à la vie en communauté. Le rêve du futur sera amorcé non pas par un incessant constat d’échec mais bien plutôt par des bribes de résolutions utopistes positives qui demain deviendront la réalité.

« Penser martien : Quand les parents contrarient ou essaient d’influencer la libre expression de leurs enfants, leurs directives sont interprétées différemment par le parent en question, les témoins et l’enfant lui-même. Il existe en fait cinq points de vue différents :
1) Ce que le parent affirme avoir voulu dire.
2) Ce qu’un témoin naïf pense que le parent a voulu dire.
3) Le sens littéral de ce qui a été dit.
4) Ce que le parent a « vraiment » voulu dire.
5) Ce que l’enfant a saisi. Les deux premiers sont des points de vue « terriens» de « péquenot », et les trois derniers sont les « vrais » points de vue martiens ».

Dr. Eric Berne, que dites-vous après avoir dit bonjour?

Christine Delmotte, metteuse en scène

Production

Une production de la compagnie Biloxi 48, Centre Dramatique Hainuyer, Botanique, Centre Culturel de la Communauté Française et d’Espaces Sud (Centre Théâtral de Namur)
Avec l’aide de la Communauté Française, Direction Générale de la Culture et de la Communication, Service du Théâtre. Et la collaboration de Théâtre et Publics

Distribution

Texte : Jacques Duboin
Avec : Janick Daniels, Jean-Claude Derudder, Kévin Diépart, Bruce Ellison, Frédéric Hérion, Serge Larivière, Benoît Van Dorslaer
Mise en scène : Christine Delmotte
Scénographie et costumes : Pierre Albert
Création sonore : François Joinville
Création éclairages : Nathalie Borlée
Collaboration au scénario et aux dialogues : Jean-Michel Frère
Assistant à la mise en scène : Jerry Henning
Assistants à la scénographie : Catherine Ansay,Yves Messer
Ingénieurs du son : Tony Beckers, Laurent Brumier
Construction du grill : Walter Spadari

Date de création

Du 10 au 19 octobre 1996

Le Botanique

Dates de tournée

En 1996 et 1997
Belgique francophone